vendredi 7 juillet 2017

Ultra Marin - Raid Golfe du Morbihan (Raid 87km)

30 juin 2017 – Port Crouesty (Arzon) -->Vannes


Après l’édition 57 km de l’année dernière, nous voilà reparti pour la version « 87 km » (qui officiellement est donnée entre 89,4 et 89,9 km par l’organisation en fonction de la qualité du cidre précédemment testé). Au final 90 km sur la montre ! ;)

Jeudi : Après un bout en avion et un bout en train, nous voilà arrivés sur Vannes. Récupération des clefs de l'appartement, et hop direction le salon pour aller chercher les dossards et surtout les biscuits La Trinitaine, le partenaire historique de l’Ultra-Marin, miam…).

Sur le chemin, rencontre avec Laurence et Pascal (alias @minnierunneuse alias runhavefunetc http://runhavefunetc.fr/) et leurs enfants. Laurence et Pascal qui se préparent pour le 177km (ouaaa) qui part à 18h. On se rencontre souvent sur les salons :-) c'est sympa de se voir !

Séquence gastronomique : on ne résiste pas aux galettes/crêpes (et il faut dire que les pâtes ça commence à bien faire !) et il faut respecter les traditions, on les arrose généreusement de cidre... hips…

En sortant on retrouve un temps plutôt clément (bien que Breton quand même…)



On part roder dans les rues de Vannes côté vieille ville où on loge, maisons très sympa, et ça dérouille les pattounes en même temps.




Vendredi : C'est pas tout mais faut préparer les sacs pour cet après midi (haaa… oui déjà ?)

Oh le souk...faut que ça rentre !!


On s'est fait baguer !


Et pour midi qu'est-ce qu'on mange ?? Des pââââtes... ON EN PEUT PLUS des pâtes !!! ^^
Midi et demi on part sur le port pour prendre la navette. Plus on se rapproche d'Arzon plus le chauffeur use les essuie-glaces, hum… :-/



On se souvient alors des navettes de la SaintéLyon (voir le CR de l'édition 2015) ("et dire qu'il faudra tout se retaper en courant !!!") : PAREIL !

On débarque avec du vent et de la pluie... un breton dans le bus nous dit sérieusement, "ça va ce n’est pas trop mal le temps " on utilise définitivement pas la même échelle d’appréciation.

Une bonne heure à compter les gouttes de pluie et sniffer le Kamol, tous entassés près de la capitainerie.
On regarde un peu l'arche de départ qui bouge sous le vent et la pluie un peu de traviole quand même...
Le thé chaud et les gâteaux prévus au départ sont une excellente sublissime idée de l'organisation, qui se révélera comme l'année dernière parfaite !

Allez 13h45, c'est complètement l'heure de se réveiller ! Tout le monde dehors sous la flotte… Ha ben voilà on est réveillé !



Présentation de la course, consignes, on écoute religieusement le maire, Breton sûrement, nous annoncer qu'il ne pleuvra pas dans la nuit... ouai mais la nuit c'est dans 6/7 heures quand même ! T'as largement le temps d'être transformé en bulots d'ici là !

La zik de départ qui va bien et bang le départ c'est parti mon kiki (« ché roulane », oui  « mé ché mouilllech » comme dirait le catalan diabolique)

Bisous de départ et hop on s'élance sur le port (certains ont même failli s'élancer DANS le port au deuxième virage, un local sûrement qui ne peut pas résister à l'appel de la mer...)

Tactique de course adoptée : Cyrano (« De Cyrano » ça fait plus noble) avec du 10/1.
On croisera plusieurs personnes avec cette tactique au cours de la course : du 5/1 au 25/1 (!)
Alors là on sait que ça va durer, mais tout d'un coup je repense à mon dernier marathon et je sais pas pourquoi j'imagine être obligé de repartir à la fin pour un deuxième tour (arrrrgggg) et rajouter un petit 6 km pour finir... c'était p’tet pas une bonne idée finalement :-/



Mais le paysage magnifique fait oublier ces moments de lucidité et on en profite pleinement (un peu humidement, mais pleinement quand même).
Les 3 premières heures déroulent très bien et passent plutôt vite. Il pleut : on met la veste, ça s'arrête on a trop chaud on enlève la veste et le vent se lève alors on remet la veste et ... oh ce n’est pas fini de jouer avec les boutons là-haut ??!!

Chemin côtier Arzon->Sarzeau

On rate quelques rares fois le système 10/1 mais on se recale rapidement. Même si tout va bien et vu le nombre d'heures restantes on décide de basculer sur du 5/1 au bout de 3h pendant une heure histoire de voir.
Les genoux (bon alors en fait 1 genou chacun qui ont des problèmes mécaniques) étaient un peu raides comme toujours mais après 3 h d'échauffement ça va mieux :-)

Petit ravito du 19ème km vite expédié on repart aussi sec, idem pour le 34ème, on envisage la plus grosse pause, comme beaucoup, au 48ème (Le Hézo) pour faire un changement de tee shirt et mise en place des frontales pour la suite à venir (on va éviter cette année de découvrir la frontale déjà allumée dans le sac depuis plusieurs heures... on va mettre les piles au dernier moment, leçon 2457 ^^)

On a profité un max du super parcours entre Arzon et Sarzeau c'était tout simplement magnifique ! 

Des passages côtiers, sur la plage en marée basse (ouf !! Séquence crabe évitée), sous les arbres, dans des tunnels de végétation (qui abrite bien du vent d'ailleurs !) etc...
Le début de la deuxième partie on l'avait vu l'année dernière de jour en faisant le 57 km partant de Sarzeau.

On rencontre une auvergnate dont le mari fait le 177 et on fait un bout de chemin tous les 3 en papotant c'est sympa.
Arrivés au km 48 on reste un peu plus longtemps que prévu mais ça fait du bien quand même (pas mal de monde à ce moment-là).
Comme prévu changement tenue, miam miam ("goinfre goinfre" pour moi), frontales et hop c'est reparti ! 
La mise en route est toujours difficile au bout de 30' d'arrêt on se refroidi rapidement.

Et puis au final, il ne reste qu’un marathon à faire, non ?
On reprend un 5/1 un poil chaotique plus ou moins quelques décalages…

À partir du km 60 on a tous les 2 quelques problèmes pour l'alimentation : on a envie ni de salé ni de sucré, on boit que de l'eau mais on a toujours la bouche un peu pâteuse, bref des vrais problèmes de runners :-) mais on continue d'avancer normalement.

Ça sera vraiment un des points à revoir pour le projet de... on vous en parlera plus tard. En plus, le truc que l'on sait et qu'il ne faut JAMAIS faire, on a emporté un aliment non testé en course (là vous pouvez taper ou nous obliger à écouter du Clayderman pendant toute notre prochaine course). Donc la compote pomme/banane ce n’était pas une bonne idée (hum de moi je crois ?). En tout cas celle-là spécifiquement, de cette marque ne passait pas. On donnera pas la marque car rien ne dit qu’elle n’est pas efficace, c’est trop subjectif, c’est juste qu'on a trouvé le goût, à ce moment là, vraiment trop fort (curieux quand on imagine le gout que cela devrait avoir non ?!).

Avec tout ça, et en discutant des prochaines courses (haha), on arrive à un petit ravito d’eau du 54eme km, ça continue à dérouler…

Sur le chemin, dans les 10/12 derniers km on rencontre un coureur avec des problèmes de frontales, ça sera notre 2eme compagnon de course jusqu’à la fin.

Et magie du CR on est maintenant au 80ème km (ça va vite sur le papier hein ? Les non coureurs faites un test en voiture et regardez ce que vous traversez en 80km ou entre 2 villes que vous connaissez bien, ça fait peur hein ?)

Les 10 derniers ont été moyennement gérés, c’est vrai. Erreur de débutants pour ces distances inconnues.. On a un peu trop marché : on s'est refroidi et un mal au dos m'est sournoisement arrivé par derrière (oui normal pour un dos aussi).
Le genou abîmé commence à poser aussi des revendications mais ça bon je m'y attendais, m'enfin il aurait pu se concerter avec le dos et faire une intersyndicale des douleurs et une revendication commune)

Après les deniers km un peu pénibles l'année dernière sur le 57 km à cause d'un orteil cassé la semaine précédente, là c'est le dos... je crois que le prochain coup ces 10 derniers km je les ferai en premier quand je suis en forme !

Par contre arriver ensemble c'est vraiment super !! 

Dès la ligne franchie je commence à avoir froid mais vraiment froid, on va à la tente ravito et Sylvie va me chercher un thé bien chaud (elle est en pleine forme, prête à enchaîner un deuxième 90km... ha elle me dit que ça je peux le supprimer du CR et qu'elle va relire le contrat de mariage) bon ok elle est fatiguée mais plus en forme que moi ! UNE GUERRIÈRE !!!

177 km ? ça va pas non ?!

On rentre à l'appartement (bonheur juste à côté de l'arrivée oui quand même on a pas choisi un truc à 2 bornes !!) après avoir monté un étage (euh oui ça c'est moins rigolo après une course), douche et hop dodo.. J’ai failli m'endormir avant d'avaler l'efferalgan préparé par Madame...

Moi arrivé dans l'appartement...

Et le lendemain ??

Et bien incroyable on est tous les deux plutôt frais ! Beaucoup mieux qu'après le 57 km de l’année précédente ! On marche plutôt sans problème.
Ça sera donc visite de l'île d’Arz, vélo (les 4 km à pied aller/retour à la gare maritime on les rajoute aux 90 ??)

Avant ca on essaye de répondre à tous les messages, texto reçus, merci à toutes et tous pour vos encouragements !

Dimanche : Train (=planification des prochaines courses), avion (=écriture du CR), marche (oui encore un peu…) voiture et hop rentrés maison et « back-to-taf » le lendemain (haaa déjà ?)

Voilà et ensuite hum on a un petit projet sympathique mais ça sera pour 2018 ;)

Après un CR comme ça, vous ne pouvez que vous empresser de vous inscrire à l’Ultra Marin l’année prochaine, c’est ici que ça se passe :

L’organisation est parfaite, les bénévoles sont supers sympas. Allez-y vous ne regretterez pas J
Lancez-vous !


Pour ceux qui ne visualisent pas le Golfe du Morbihan, voilà le trajet de la course :






Quelques photos le lendemain sur l'île d'Arz (le ciel bleu c'est une retouche photoshop...)













mardi 15 décembre 2015

CR SaintéLyon (SaintExpress) 2015

SaintExpress 45km/1000 D+

5-6 décembre 2015


Posons les bases : moi je ne voulais pas la faire… enfin si, mais en 2016 ! Mais madame a décidé de ne pas attendre et de se roder tranquillou sur la version 45km. Car voilà qu’une semaine après cette petite édition des allumés de la pleine lune (52km/1500 D+) fin mai, on a décidé que « c’est-quand-même-pas-un-bout-de-rando-de-nuit-de-45-bornes-qui-va-nous-faire-peur ».


Oui bon mais quand même… c’est en décembre et à Lyon… :/

Vendredi 4 décembre soir : préparatifs, faut tout prévoir : tenue si il fait froid, si il fait très froid, si il fait très très froid, si il fait chaud, si il neige, si il pleut, si… bon on va dire qu’il va pas faire froid :-) allez hop option 3 couches et ça va le faire !

Samedi 5 décembre : remontés comme des coucous, on part sur Lyon… oui parce que sur Bordeaux c’est moins pratique pour faire la SaintéLyon.




Samedi 15h00, halle Tony Garnier… bha c’est grand ce truc… et puis on n’est pas tout seul !! Récupération du dossard, on récupère aussi 3 kg de docs pour les prochains trails (faut pas être en manque…), on grignote des bouts de fromages, on discute avec les organisateurs, on voit quelques têtes connues (Nathalie Mauclair ...), c'est un moment sympathique.

 : je lorgne discrètos sur les nouveaux équipements qui te font courir plus vite avec moins d’effort (voir même certains te permettent d’aller sur le podium, mais c’est plus cher).
 : moi je déguste les spécialités locales. En temps normal c’est interdit mais là je me dis que je vais brûler quelques calories pendant la course.




On monte dans les navettes (impressionnant le nombre de bus…), on essaye de ne pas se tromper de destination, ça serait ballot de se retrouver à Saint Etienne ! un peu de cafouillage ; certains attendent devant la file des premiers bus, on décide de remonter la file pour trouver un bus vide, bingo ! c'était la bonne idée du soir ! : on monte, attend un peu et hop c’est parti… rhaaa il fait bon dedans, ça berce, on est bien calé, on… rrrronnnnnzzz zzzz… EUH LA réveil, on se concentre là !!!
 : tu ne peux pas t’empêcher de penser que c’est quand même con d’aller jusque-là bas pour tout se retaper à pinces… même en bus c’est long ! :-/

 : je suis total zen ! Même pas peur. Il ne pleut pas, ne fait pas trop froid, je n’ai pas d’objectif temps. Juste finir et prendre du plaisir ! J’ai la chance d’être là, je pense à mes copines qui ne peuvent pas courir pour cause de bobo plus ou moins gros.

22h45 : on sort du bus… 1er choc thermique, bha ca réveille c’est clair… on marche une éternité (ouai au moins 100m, et on est déjà à moitié frigorifiés). Ha la tente d’attente… chaud chaud chaud… on grignote 3 trucs, juste histoire de… On finit la préparation changement de tee-shirt, on range les polaires (aïe mais il fait froid sans la polaire !!) et je porte les 2 sacs à la consigne aux camions à l’extérieur…

 : je fais un SMS à Barbara, qui aurait dû courir avec moi et je lui demande de m’envoyer un peu d’énergie vers 3 h  du mat’

22h50 : signal de l’organisation : on s’extirpe de la chaleur de la tente pour aller sur le départ… ARG…  delta -30°… ouh là… bonnet, gants, tour de cou, il faut TOUT là !!

22h55 : on est prêt là… mais c’est pas le cas pour tout le monde, c’est à ce moment-là, en phase de début de congélation, que le speaker nous annonce que le départ n’aura lieu qu’à 23h15 pour cause d’attente des derniers participants  (problème de navette)… POC !

 : Ben 15’ de plus quand tu bouges pas dans le froid, t’as l’impression que ca fait une heure !!
 : Faudrait quand même qu’ils se grouillent les bus. La chaleur humaine c’est bien mais au-delà de 15 minutes, ce n’est plus efficace… 

C’est pas qu’on soit impatients mais quand même faudrait voir à pas trop tarder, on a les coussinets qui congèlent là…

23h15 : Enfin le départ donné, bisous et re-bisous, on s’encourage pour la course et c’est parti !!!
 : Petit départ à travers le village de sainte Catherine, et malgré l’heure pas mal de monde dans les rues pour nous encourager, c’est sympa ! C’est le moment de checker un peu la tenue, le matos… bon va falloir que je descende le tour de cou parce que là je peux plus respirer ! Je prends un rythme tranquille… de toute façon il va devenir tranquille tout naturellement car on se tape tout de suite une belle montée… faisable en trottinant mais beaucoup trop de monde pour courir sur les premiers 100m, j’en profite pour vérifier pour la 3eme fois où sont les gels, resserrer le sac, bref un petit ménage complet :). Au bout de 4 km les jambes commencent à prendre le bon rythme, visant 6h00 c’est pas la peine de partir comme un malade non plus ! on va profiter du paysage... ha oui mince il fait nuit c'est vrai... zen…

 : je pars tout doux, comme d’habitude, et comme d’habitude,  je resterai tout doux sur tout le trajet. Je suis comme ça moi, plutôt Massey Fergusson que Ferrari (notez que les 2 sont rouges...).

 : les premiers km passent bien, ça reste roulant même si dans ce pays, je ne sais pas comment ils se débrouillent, ils n’arrêtent pas de changer d’avis : et que je te fais une montée, une descente, une montée, une descente… et ho, on ne va pas faire ça pendant 45 km ?!! ha si… ? mince, j’ai pas lu les petites lignes…
 : ça monte quand même pas mal !!! Et si on part du principe que quand ça monte trop un peu, je ne cours pas, et quand ça descend trop je ne cours pas non plus, je risque de sacrément marcher… et donc je ne suis pas rendue à Lyon... Et puis il y a plein de trucs mis exprès au milieu des chemins pour se casser la figure quand on ne fait pas gaffe : des cailloux, des racines, de la boue… Ouh là, ça glisse. J’espère que mon runner n’a pas eu de problème.

On monte au point culminant (927 m je crois), des vues magnifiques sur les villages en dessous et surtout les guirlandes de frontales sur des kms, c’est quand même magique ! (séquence souvenirs « allumés de la pleine lune » !). Les gens papotent, on sent que c’est les premiers km… théoriquement cela ne devrait pas durer  :-)







C’est sympa de regarder les étoiles pendant la course…



…MAIS C’EST VACHEMENT CASSE GUEULE !!!


Ravito #1 : Saint Genoux (km 12)

 : bip ! 1h30, bon rien d’exceptionnel mais pile poil dans le rythme prévu ; je fais donc un tout petit arrêt de 3 minutes pour prendre 2 bricoles à manger, refaire le niveau de la gourde, la pression des pneus, allez hop on repart… Aille mais ça caille dehors !… En 3 minutes j’ai déjà réussi à me refroidir, ben ça promet :-/

 : Environ 2 h de course. Même pas mal, même pas fatiguée, même pas froid, même pas envie de faire pipi. Je remplis ma gourde, j’attrape 3 pâtes de fruits,  et hop, je continue. Je suis une vraie guerrière !

 : Le parcours est vraiment sympa : on alterne petit single en sous-bois (plein de feuilles avec des pierres fourbes cachées dessous qui n’attendent qu’une erreur de notre part…), descente très légèrement technique, un peu caillouteuse parfois, puis des petits chemins style « agricoles » avec l’herbe au milieu… vous savez le truc ou vous savez pas où courir : dans les traces des roues c’est des ornières, au milieu c’est cabossé ! bref, sur 1km tu fais 100m mètres de plus en zigzag !

Ravito #2 : Soucieu en Jarrest (km 24)


 : 1h20 pour faire le deuxième tronçon, bon ça va… par contre… je commence à me geler là ! le ravito va pas faire 3 minutes, je commence à trembler dès l’entrée sous la tente (surchauffée)… J’essaye de prendre 2/3 tucs et du salé, mais ça réchauffe pas beaucoup, le coca glacé non plus (ben oui aussi…) !! Je file vers le côté soupe : HAAAA oui ça déjà au moins ça chauffe les mains ! Je m’assoie sur un banc (oui j’avais dit que je ne m’asseyais pas…) Je vais rester 12 minutes avant de me décider à ressortir.  Mes vêtements sont trempés… j’appréhende un peu la sortie de la tente, ben confirmation : ça ne s’est pas réchauffé entre temps !!


 Qui a mis la clim ????


 : ouh le redémarrage est difficile, j’essaye de reprendre tout de suite un bon rythme parce que sinon ça va pas le faire… C’est reparti pour du vallonné, du boueux en descente (oh la jolie glissade.. pas tomber, pas tomber !!!) En regardant machinalement le paysage sur la droite et en regardant à nouveau le sentier, mon regard a été attiré par quelque chose de curieux à travers le faisceau de la frontale… hum j’ai rêvé ou ??? je regarde à nouveau le bas-côté et là je vois l’herbe… gelée… cool ! Ça me réconforte : on est donc deux dans le même état !!


 : presque 4 h de course. Ça commence à tirer dans les patounes.  Je me rends compte que je suis complètement trempée de transpiration. Et donc, je me caille dès que je m’arrête. Il faut que je reparte vite fait sinon je risque de me transformer en glaçon… Une pause un peu plus longue cette fois-ci. Je suis toujours une vraie guerrière, c’est reparti…

Ravito #3 : Chaponost (km 34)

 : 1h42 pour ces 10 km, ben y’a eu comme qui dirait un sacré ralentissement… :-/  Pas de douleurs particulières, mais le froid m’engourdit quand même… j’ai du mal à garder la bonne allure. Je sors le téléphone pour checker où en est ma runneuse : un texto qui m'indique que tout va bien, super, je commence à répondre et là : reset, plantage du bouzin qui ne veut plus redémarrer (le i-fone n'aime pas le froid)... bon ca sera pour plus tard. 
Je reste 5’ dans la tente et je repars, là c’est plus facile car on se dit que c’est le dernier morceau ! et 10 km c’est quoi, hein ? rien ! si finalement ça fait quand même trop, on va dire que c’est 2 x 5 km, oui voilà ca c’est bien… Donc c’est parti pour les 2 x 5 km… faut avouer que ça se réchauffe un peu, on doit passer vers les 4 ou 5° en se rapprochant de Lyon, carrément tropical quoi… Je me disais que c’était fini pour les montées… et bien… NON, une magnifique montée de 800m (annoncée à 18% mais j’aurai dit un peu moins quand même, enfin toujours 18% de trop :-)…). Bon ben celle-là on va la faire en mode « je découvre la région en ballade ».
Dans la montée, une flèche passe, avec un certain dossard numéro 1... les ouvreurs en vélo ont du mal... à suivre :-) impressionnant !
Et derrière cette grimpette, forcément… le Rhône n'ayant pas changé d'endroit depuis les dernières élections, un paquet de marches pour redescendre ! Et c’est à peine plus facile (oui on est jamais contents !). 


 : Sur ce tronçon-là, je ne me souviens plus de tout dans le bon ordre mais j’ai mémorisé un arrêt au clair de lune, je suis toute seule, j’éteins ma frontale, il y a 1 000 étoiles. Je regarde ma montre, il est juste 3 h, l’heure à laquelle j’avais demandé à Barbara de m’envoyer un petit coup de boost ! Il faut croire qu’elle l’a fait !!! Je me souviens aussi de champs entiers de sapin de Noël, de toutes les tailles, avec de la neige coincée dans les épines…  Mais je demande si c’était bien la réalité car monsieur m’assurera après qu’il ne les a pas vus… Si quelqu’un peut me rassurer sur ce point, j’ai rêvé ou pas ??
Arrivée au 3e ravito après 5 h 50 de course. Je commence à avoir très froid. Je tape sur mes cuisses mais je ne les sens plus… Mes gants sont trempés. J’avale une soupe chaude, ça fait du bien. J’étire un peu les muscles pour les soulager… bof, pas trop efficace. Je vois dans un coin de la salle, tous ceux qui ont abandonné emmitouflés dans leur couverture de survie. Il ne reste que 10 km. Je suis une vraie guerrière très fatiguée, je repars !

Tellement contente d’être au dernier tronçon que je me déconcentre et je me trompe une fois, deux fois... Il faut dire que ma frontale commence à flancher. Finalement je me scotche derrière une Joëlette (chapeau à eux !) pour avoir de la lumière. Panneau 5 km, yes ! on y est presque. Mais ouh là que vois-je ? Ah oui, ça monte sacrément là ! Il n’y aurait pas un autre chemin ? Et finalement, ça se passe plutôt bien cette montée, mieux que les escaliers pour redescendre vers Lyon. J’ai peur pour mon genoux qui m’avait fait des misères il y a quelques mois et m’avait empêché de courir pendant 3 mois.


Arrivée : Halle Tony Garnier

 : Enfin les quais… y’a plus qu’à trouver un pont… tiens c’est bizarre le pont est sur ma droite et ils nous envoient à gauche… euh y’a pas de ponpon la-bas ?? JE VOUS PRÉVIENS : JE LE FERAI PAS A LA NAGE !! en fait on a zigzagué pour retrouver un escalier en colimaçon (une pensée pour l’équipage en Joëlette :-/) qui nous a ramené près du pont pour traverser la flotte, et là plus qu’un km annoncé sur un panneau (qu’est-ce que c’est beau un panneau avec écrit « 1 km »…)
 : on se rapproche, ça sent bon l’arrivée. Je cherche les panneaux 4 km, 3 km, 2 km… Il est long à venir le panneau 1 km… Très long même. Je me dis qu’il est sûrement au coin là-bas… Et quand j’arrive au coin là-bas, je vois un panneau… 100 m !!! Je rêve ou quoi, il y erreur, c’est 1 000 m sans doute… Mais non, la halle Tony Garnier est là ! 75 m, 50 m ! Yes ! 


 : L’arrivée enfin !!! …il est bien long ce dernier km… c’est un km de 1000m ou plus ?? 6h d’effort pour voir enfin cette arche ! On va dire que l’objectif est tenu, les minutes perdues, ce sont celles du 2eme ravito… mais c’était ça ou direct chez Picard, donc…
Je file à la douche (chaude) histoire de se réchauffer pour revenir rapido à l'arrivée et attendre Madame. J'essaye de redémarrer le bigophone : $*@!!!§# de téléphone ! alors je demande à un spectateur si il peut me faire un livetrack sur un dossard (Merci à lui !) et là surprise : le live annonce une arrivée 40' plus tôt que prévu ! cool...

Ca y est, elle arrive avec un grand sourire... c'est l'heure du ravito et de la récup... bravo !!


 : Je suis trop contente, je cherche mon runner et c’est lui qui me trouve. Il  a mis 6 h et des poussières et m’attend donc depuis 2 heures. Moi, je suis une petite guerrière qui a mis 8h  pour faire 44 km. Promis, j’essaierai d’aller plus vite la prochaine fois. Au rythme des Allumés de la Pleine Lune (52 km, 1 500 D+, mon unique expérience de trail un peu long), je visais 9 h/9 h 15. Je suis donc super contente !

Bisous, rebisous, ça va toi, oui et toi, comment ça c’est passé, pas de bobo…  Je récupère mon tee-shirt finisher ! Trop top « Finisher SaintExpress 44 km » ! Celui-là il vaut de l’or ! D’habitude ce n’est pas mon truc, mais là je vous assure que je vais aller me la péter avec sur la Promenade des Anglais pour mes sorties longues de prépa marathon !

Je file au ravito final (je me sens un peu molle quand même…) et là, je me rends compte que Sissi Cussot et Manu Gault sont juste à côté de moi. Sissi et Manu ! Les 2 pour le prix d’un ! Je n’ose pas trop les déranger mais l’envie est trop forte, je leur dis bonjour vite fait. Ils doivent se demander qui est cette folle avec encore son bonnet et sa frontale, mais ils me répondent très gentiment et avec le sourire en plus ! Vraiment très sympas !

Je retrouve Dominique, on papote un peu, je file à la douche (soit disant chaude mais en fait glacée du côté femmes !), petit déjeuner pasta party (si, si, ça passe très bien en fait après une nuit blanche), direction l’hôtel, 3 h de dodo, ouf ça fait du bien !!!

Après ça un peu de tourisme à Lyon, retour à Nice le lendemain, des souvenirs douloureux dans les jambes pendant quelques jours, pas de séquelle au genou qui m’inquiétait (il a été cool et a bien tenu le coup), et surtout de merveilleux souvenirs dans la tête pour toujours !








 …et puis il y a cette histoire d’ours…, mais ça on ne peut pas vous en parler :-) ! vous voulez savoir ? les inscriptions c’est ici : www.saintelyon.com

...sinon il y a aussi celle où l'on vient de s'inscrire pour 2016... mais il y quelques bornes en plus :-)
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